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CHU de Québec : optimisation énergétique

2 mars 2015

Le CHU de Québec a investi plus de 40 millions de dollars afin de réaliser l’un des plus vastes projets d’efficacité énergétique au Québec. Débuté en 2011, ce projet exécuté en collaboration avec la firme Ecosystem est en voie d’être complété à chacun des sites qui en ont bénéficié, à savoir le CHUL, l’Hôpital de l’Enfant-Jésus et l’Hôpital du Saint-Sacrement.

L’initiative générera des économies annuelles de 3 millions de dollars et réduira les émissions de gaz à effet de serre de 11 300 tonnes de CO2, ce qui est comparable au retrait de 3 500 voitures de la circulation. Pour obtenir de telles performances, il a fallu moderniser les systèmes de chauffage, de climatisation, de ventilation et d’éclairage ainsi que les contrôles centralisés qui gèrent ces systèmes. En tenant compte des économies garanties générées, ce projet est complètement financé sur une période de sept ans.

Sur les trois sites touchés, le chauffage était souvent assuré par d’immenses chaudières à vapeur. Il a donc fallu procéder à une réingénierie complète des systèmes. Une conversion vapeur-eau chaude des réseaux de chauffage permet maintenant une modulation selon la température extérieure et les besoins des occupants.

Il a aussi été possible de réduire efficacement les coûts de chauffage en réutilisant la chaleur excédentaire que l’on retrouve, même en hiver, dans certaines zones des bâtiments. Plutôt que d’évacuer cette chaleur, des thermopompes la récupèrent, par les réseaux de climatisation, pour la réinjecter dans les nouveaux réseaux de chauffage à l’eau chaude.

La géothermie tire quant à elle profit de l’énergie gratuite et renouvelable du sol. Le principe est simple : une solution d’eau et d’antigel se réchauffe de quelques degrés en circulant dans des tuyaux enfouis dans le sol. Des thermopompes captent ce gain de chaleur et le retransmettent au réseau de chauffage. Pour l’ensemble des trois sites, plus de 50 km de tuyaux ont été enfouis dans le sol à une profondeur allant jusqu’à 500 pieds.

Des mesures spécifiques aux trois sites


CHUL

Comme le CHUL loge un imposant pavillon de laboratoires, il importait de mieux contrôler la ventilation pour réaliser des économies tout en assurant une saine qualité d’air pour les chercheurs. Pour ce faire, il a fallu installer plusieurs équipements, notamment des détecteurs de présence sur 43 hottes et un système unique d’échantillonnage d’air incluant une centrale de sondes. Ces sondes analysent plusieurs paramètres de la qualité de l’air et ajustent automatiquement le débit et l’apport d’air extérieur du système de ventilation.

Un mur solaire de 230 m2 utilise maintenant le rayonnement solaire pour préchauffer l’air de la ventilation de certains systèmes des blocs E et F en période hivernale. Le gain de température peut atteindre jusqu’à 12 °C dans des conditions idéales. L’optimisation du réseau de chauffage s’est aussi traduite par le remplacement de plus de 1 000 radiateurs.

Hôpital de l’Enfant-Jésus

À l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, il fallait remplacer un refroidisseur et une tour d’eau en fonction depuis plus de 30 ans. Le nouveau refroidisseur choisi est beaucoup plus efficace et la nouvelle tour d’eau offre une capacité de refroidissement supérieure. Elle est aussi munie de dispositifs automatiques de traitement d’eau conformes aux nouvelles réglementations de la Régie du bâtiment du Québec. La centrale thermique a été le théâtre d’un important chantier visant le remplacement de trois imposantes chaudières à vapeur au profit de six chaudières à eau chaude et de deux à la vapeur, toutes beaucoup plus efficaces. Une chaudière électrique à vapeur a aussi fait place à un équipement fonctionnant au gaz naturel et au mazout. 

Hôpital du Saint-Sacrement

À l’Hôpital du Saint-Sacrement, le projet impliquait une vaste conversion vapeur-eau chaude du réseau de chauffage et le remplacement de deux chaudières au mazout par trois à l’eau chaude. La récupération de chaleur interne a été maximisée en unifiant plusieurs réseaux d’eau refroidie destinés à la climatisation. Ceux-ci ont été optimisés pour réduire les pertes de charge et les coûts de pompage. La chaleur des gaz de combustion des chaudières est également récupérée de façon plus efficace. La ventilation a aussi subi des modifications pour réduire les pertes de chaleur inutiles évacuées par les systèmes et les hottes.

 

Source : CHU