Marie-Noëlle Deblois
Transformer les cases de stationnement en espace de rassemblement ludique et convivial, tel était l'objectif du PARK (ing) Day qui a eu lieu le 18 septembre dernier. Cette année, plus de 165 villes à travers le monde ont participé à l'événement.
Organisé par le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE), l'édition montréalaise de l'événement a permis à plus de 200 places tarifées d'être aménagées par les citoyens dans le cadre de la quatrième édition du PARK (ing) Day Montréal.
Cet événement annuel se veut une réflexion globale sur le rôle de l’automobile dans le processus d'occupation de l’espace public et sur son utilisation au détriment de la communauté et des transports en commun. Cette année encore, plusieurs participants, dont Voir vert, ont répondu à l'appel.
Un espace pour récupérer
Récupérer. Telle était la ligne directrice de l’équipe de Voir vert. D’abord, récupérer du temps. Faire une pause lecture en plein cœur du centre-ville. Ensuite, créer un mobilier entièrement fait de matériaux recyclés. Car tout l'ameublement été fabriqué à partir d’objets recyclés et seront réutilisés. Une installation verte, ludique et communautaire, qui a démontré tout le potentiel de ce petit espace urbain.
Sortir les bureaux à l'extérieur
Situé sur la rue Ontario, la firme Rayside Labossière architectes travaille depuis sa fondation à promouvoir le concept d'entreprise citoyenne ouverte sur son quartier. Pour son fondateur, Ron Rayside, le Park (ing) Day est une grande manifestation pour une occupation des espaces extérieurs différente de celle de l'automobile : «Cette année, dit-il, nous avons décidé de sortir les tables et les consoles pour travailler au milieu de la circulation et en plein cœur du quartier Centre-Sud. »
Ma ville en kaléidoscope
Grâce aux fenêtres colorées installées au centre du Square Phillips, Blouin Tardif Architecture Environnement a fait redécouvrir l'architecture des immeubles historiques du centre-ville.
«Chaque fenêtre cadre une vue vers un bâtiment entourant le square. Ainsi, une attention particulière est portée vers certains éléments architecturaux. Le public est de plus invité à dessiner sur les fenêtres. On convie les gens à transformer les vues du centre-ville et à se les approprier», explique Stéphanie Filion, coordonnatrice administration et communications chez Blouin Tardif.
À Montréal, on compte près de 6 800 espaces de stationnement sur rue. Selon la CRE, cela correspondrait à 10 % du territoire de l'île. Évènement d’abord festif, le PARK (ing) Day contribue à attirer l’attention des acteurs politiques, des médias et des citoyens sur le potentiel d’amélioration de l’aménagement urbain et sur les défis qui en découlent.