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29 octobre 2013

SSQ Immobilier ouvrait les portes de la Cité Verte aux représentants des médias, à la fin de la dernière semaine, pour souligner l’état d’avancement des travaux. À ce jour, les installations pour la gestion des eaux de pluie, les infrastructures souterraines, les rues et le terminal de collecte des matières résiduelles sont maintenant complétés. De plus, la construction des maisons de ville est entamée et une dizaine de commerces sont maintenant en exploitation.

 Une visite du site permet de mieux comprendre l’unicité et l’ampleur de ce premier écoquartier de Québec. Densifier un terrain de 93 000 mètres carrés, ça ne se fait pas en criant ciseau. Jusqu’à tout récemment, l’approvisionnement électrique du chantier était temporaire, la puissance requise n’étant pas encore disponible sur place. 

Depuis 2005, trois bâtiments existants ont été remaniés, une chaufferie urbaine a été construite et un îlot de façade a été aménagé. Mais pendant ce temps, on travaillait aussi à amener l’eau, l’électricité et les égouts pour les 800 unités d’habitation à venir. 

Or, les réseaux de services habituels côtoient le système de collecte pneumatique des déchets, le réseau de chauffage urbain de même que le système de drainage des eaux pluviales de la Cité Verte. Pour Denis Picard, ingénieur civil chez Génio experts-conseils, « il a parfois été laborieux de faire passer tous les conduits souterrains sous les rues étroites [7 m] de la Cité Verte ». Rappelons que les rues de l’écoquartier sont construites par SSQ Immobilier, conformément aux exigences de la Ville de Québec. 

Denis Picard poursuit sur un aspect innovateur en matière de génie civil : « Comme l’ensemble des eaux pluviales du site sont captées et acheminées vers des bassins de rétention, tous les espaces intérieurs souterrains sont davantage protégés des infiltrations d’eau potentielles. Pour la durabilité des infrastructures, c’est un gain. »

 Lors de la visite, le bassin de rétention principal venait d’être complété. Sa capacité de 2 400 mètres cubes permettra de retenir l’eau des pluies centenaires. Le débit de pointe postdéveloppement sera réduit de 10 % par rapport aux usages connus précédemment sur le site. 

Autre nouveauté à la Cité Verte : le terminal du système de gestion de matières résiduelles Envac. À l’intérieur de ce bâtiment à la toiture végétalisée se cachent les conteneurs des matières collectées, des appareils d’aiguillage et d’aspiration et le poste de contrôle. Fait à noter : la borne de collection pour le compost restera inactive jusqu’à ce que la Ville emboîte le pas pour ce secteur. Ce système de collecte pneumatique des déchets est une première au Québec.

 Maintenant qu’une bonne part des aménagements paysagers est complétée, Ghislain Breton, ingénieur forestier, a fourni un bilan précis des arbres du projet. « Au début, il y avait 155 arbres sur le site, dit-il. À terme, nous en aurons 418. Des 155 premiers, 88 individus ont été conservés parmi lesquels 17 ont été transplantés. De ceux qui ont dû être abattus, 10 % seraient morts de maladies qu’ils avaient déjà contractées. » 

Côté habitation, des 24 maisons de ville sur les plans, 14 sont construites et 7 ont été vendues. Bien que les résistances thermiques et les techniques d’étanchéisation correspondent aux exigences du programme Novoclimat, les unités ne seront pas certifiées. « Il était difficile d’arrimer les critères Novoclimat avec réseau de chauffage urbain à la biomasse », affirme Raynald Clusiault, directeur de la construction pour SSQ Immobilier.