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Vers la réalisation du corridor de biodiversité de Saint-Laurent

26 mai 2019

L’arrondissement de Saint-Laurent entreprendra la réalisation de la première phase de son corridor de biodiversité dès cette année. Cet aménagement, qui traversera des secteurs industriels, commerciaux et résidentiels, couvrira à terme quelque 450 hectares.

La mise en œuvre de ce projet s’articulera autour d’un plan directeur d’aménagement élaboré par une équipe pluridisciplinaire réunissant les firmes Biodiversité Conseil, civiliti, LAND Italia et Table Architecture. Désignée lauréate en 2018 d’un concours national d’architecture de paysage, cette équipe s’est activitée à la réalisation du plan en collaboration avec la Division de l’environnement et de la protection du territoire de l’arrondissement.

Ce premier corridor de biodiversité en milieu urbain au Québec reliera les noyaux de biodiversité déjà existants à Saint-Laurent tels que le boisé du parc Marcel-Laurin, le boisé Cavendish – Raymond-Lasnier – Beaulac – Poirier, les parcs‐nature du Bois‐de‐Liesse et du Bois-de-Saraguay ou encore le ruisseau Brook. Tous recèlent un fort potentiel écologique mais sont actuellement inscrits dans un territoire très fragmenté. La réalisation du projet doit permettre de restaurer leur connectivité au moyen d'aménagements ramenant la vie dans tous ses états.

Végétaliser les terre-pleins

La colonne vertébrale des aménagements consistera en la végétalisation des terre-pleins en friche sous les lignes aériennes de transport d'électricité le long des boulevards Cavendish, Poirier et Thimens. Cette démarche, à laquelle collaborera Hydro-Québec, prévoit des prés fleuris aux couleurs et textures qui varient selon les saisons, des lisières boisées, de nouveaux sentiers piétons et des parcours cyclistes améliorés ainsi que des aires de repos ou d'activités pour les travailleurs et les résidents de Saint-Laurent.

Des ondulations de sol introduiront également du relief, servant notamment à briser l'horizontalité et l'homogénéité du paysage actuel et à lui conférer une nouvelle identité.

Une meilleure connectivité est également nécessaire afin de favoriser le déplacement de la flore, de la faune et des humains. Ainsi, à l'extrémité nord du corridor, au bout du boulevard Thimens, est proposé l'aménagement d'un passage supérieur multiusage au-dessus du chemin de fer. Il constituera un pont vert pour la connectivité humaine et faunique, reliant le corridor aux parcs-nature du Bois-de-Liesse et du Bois-de-Saraguay, ainsi qu'à la rivière des Prairies. Les spécialistes imaginent aussi un passage faunique souterrain entre les boisés du parc Marcel-Laurin et de Cavendish – Raymond-Lasnier – Beaulac – Poirier.

Exploiter les toits

Le projet invite parallèlement à exploiter les toits, notamment dans les secteurs industriels, car ils représentent des superficies considérables à utiliser pour soutenir la diversité faunique et floristique, favoriser la végétalisation et sa propagation horizontale. Ils rejoignent aussi une volonté d'impliquer à terme autant le domaine public que privé.

Une meilleure gestion des eaux pluviales est également envisagée pour irriguer l'ensemble du territoire du corridor de manière équilibrée. Cette gestion se concrétisera par des jardins de pluie ou bassins de rétention qui permettront une meilleure absorption et filtration des eaux. Cela contribuera aussi à réduire le renvoi d'eau de surface à l'égoût et à lutter contre les îlots de chaleur laurentiens, considérés comme les plus importants sur l'île de Montréal.

Soulignons que les premiers travaux seront exécutés autour des ateliers municipaux de Saint-Laurent, au croisement des boulevards Cavendish et Poirier.

Source : arrondissement de Saint-Laurent