Aller au contenu principal
x
31 août 2017

Par Rénald Fortier

Humaniti. Le nom ne pouvait être mieux choisi pour désigner un complexe dont la conception de la composante résidentielle locative s’articule autour du bien-être et de la santé des occupants, avec l’obtention d’une certification WELL comme point de mire. 

Humaniti, rappelons-le d’entrée de jeu, c’est ce grand projet logeant à l’enseigne de la mixité des fonctions mis en chantier au début de l’été par COGIR Immobilier, en partenariat avec le Fonds immobilier de solidarité FTQ, au cœur du Quartier international de Montréal. Et dont la réalisation, d’ici l’horizon 2020, nécessitera un investissement évalué à plus de 200 millions de dollars. 

Voisinant l’Édifice Jacques-Parizeau et le Palais des congrès, le futur ensemble réunira plus de 300 logements locatifs, près de 150 unités d’habitation en copropriété, un hôtel de près de 200 chambres ainsi que des espaces de bureaux et commerciaux totalisant respectivement 60 000 et 15 000 pieds carrés. Sans oublier un stationnement souterrain pouvant accueillir près de 500 véhicules, en plus d’offrir 125 cases réservées aux vélos. 

Humaniti - Image de Lemay

Fruit d’une conception intégrée, ce complexe vertical se distinguera non seulement par sa performance environnementale avancée, conformément aux exigences du système d’évaluation LEED-NC, mais aussi par l’optimisation de la qualité de son milieu de vie résidentiel locatif. À telle enseigne qu’il est aujourd’hui officiellement candidat à l’obtention d’une certification WELL Multifamily Residentiel – Pilot Program, une première au Québec. 

« Comme WELL est une approche qui met l’accent sur la santé, le confort et le bien-être des occupants d’un bâtiment, nous visons à offrir une expérience usager et une qualité de vie hors de l’ordinaire aux futurs locataires du complexe Humaniti », indique Réal Migneault, associé et directeur du développement durable chez Lemay, firme qui voit au design du projet et à la démarche de certification. 

Saluant au passage l’adhésion de COGIR et du Fonds immobilier de solidarité FTQ à WELL, Réal Migneault note que ce système d’évaluation se fonde sur plus de 800 études scientifiques établissant des liens entre la qualité sanitaire des espaces et la santé des usagers des bâtiments. Et que le processus de vérification en fin de construction est rigoureux et basé sur des tests menés par une tierce partie. 

Conception d’aménagements favorisant l’activité physique, mise en place d’un plan de biophilie, valorisation des bienfaits de l’eau sur la santé, promotion de saines habitudes alimentaires, optimisation de la luminosité naturelle… La liste des mesures qui seront préconisées pour atteindre la cible WELL, niveau Argent, dans le cadre du projet Humaniti, pourrait se décliner encore longtemps. 

Il faut savoir que le système de l’International WELL Building Institute (IWBI) comporte pas moins d’une centaine de crédits, lesquels sont évalués sur la base de critères répartis à l’intérieur des grands concepts suivants : l’air, l’eau, l’alimentation, l’éclairage, le confort, la forme physique et l’état d’esprit.

Un modèle à suivre

« Cette approche nouvelle et inédite [au Québec] possède la vertu d’orienter dorénavant les promoteurs immobiliers et le monde des affaires sur les concepts de santé et de bien-être », observe le président de COGIR, Mathieu Duguay, pour qui le projet Humaniti est appelé à ouvrir la voie à d’autres réalisations du genre en sol québécois. 

Carole Handfield, vice-présidente aux investissements du Fonds immobilier de solidarité FTQ, est bien d’accord. Soulignant que son organisation est déjà associée à plusieurs projets LEED, elle indique que « maintenant, on va un pas plus loin avec la certification WELL; on place l’humain au cœur du projet. 

« Nous espérons qu’avec ce projet [Humaniti], nous allons inciter d’autres promoteurs à aller dans cette direction », ajoute-t-elle, non sans souhaiter que WELL devienne éventuellement la norme dans le milieu, comme l’est devenue la certification LEED au fil des ans.