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L’îlot central du Technopôle Angus

20 septembre 2011
Par Benoit Poirier

Dans le cadre du 9e sommet mondial Écocité, qui se déroulait à Montréal, en août dernier, une trentaine d’experts participaient à une charrette de design organisée par la Société de développement Angus. Le fruit de leurs réflexions.

Créer un quadrilatère futuriste regroupant des activités commerciales, résidentielles, industrielles et agricoles en interrelation, aménager un marché public permanent, mettre en valeur les vues imprenables sur le mont Royal, ériger une tour emblématique tout en créant des corridors verts pour désenclaver le site et le raccorder aux artères commerciales avoisinantes, aux parcs et attraits du quartier, dont le Jardin botanique, le Biodôme et le futur planétarium. Bref, concevoir une destination verte qui, du reste, gagnerait à s’inspirer du caractère historique du lieu pour donner une personnalité forte au futur aménagement de l’îlot central du Technopôle Angus

Telle est la direction qu’une trentaine d’experts ont suggéré d’emprunter à la Société de développement Angus (SDA) pour l’aménagement de cette dernière parcelle de terrain –  dont la superficie de 40 000 mètres carrés correspond à six terrains de football – du Technopôle. La charrette, soulignons-le, réunissait des architectes, des urbanistes et des sociologues et autres professionnels de l’aménagement urbain d’ici et d’une dizaine de pays.

L’objectif était de mettre à contribution des opinions externes pour concevoir un milieu de travail et de vie novateur apte à devenir une nouvelle référence en matière de revitalisation urbaine écologique. Principaux critères retenus : création d'emplois, mixité de fonctions, écomobilité, animation et qualité de vie.

« Le défi est de créer un lieu convivial où les gens viendraient pour se retrouver, tout en créant de l’emploi et en étant viable financièrement. Un lieu où les travailleurs voudront rester après leur journée de travail et qui serait un pôle d’attraction pour les résidents du quartier, a souligné Christian Yaccarini, président et chef de la direction de la SDA. Nous avons divers projets en marche. Mais le Technopôle demeure notre assise, notre carte de visite, l’endroit où nous pouvons le plus innover. »

Les participants, à qui la thématique de la rencontre a été dévoilée le jour même, ont été regroupés en trois équipes multidisciplinaires en vue de cogiter sur les aspects suivants : types d’aménagement envisageables, fonctions possibles, ainsi que stratégies liées au transport, à l’énergie et à la cohésion sociale.

Une fois compilés, les résultats de ce remue-méninges viendront alimenter les réflexions que la SDA a déjà entreprises quant à de tout nouveaux modèles de développement qui soient imperméables aux modes du moment. Le projet devrait se concrétiser au cours des cinq prochaines années, selon la capacité d’absorption du marché.

Une entreprise innovatrice

Maintes fois primée pour ses initiatives en matière de développement durable, la SDA est une entreprise phare en matière de revitalisation urbaine, de construction écologique, de gestion responsable d’immeubles et de soutien à l’économie sociale. Fondée en 1995, elle se veut alors une réponse à la fermeture, trois ans plus tôt, des ateliers du Canadien Pacifique, où des milliers de travailleurs ont œuvré durant près de 100 ans à la fabrication de locomotives – de même que d’obus et de chars d’assaut durant les deux grandes guerres. Le terrain est contaminé et les anciens locaux industriels laissés à l’abandon.

Un premier bâtiment, le Locoshop, est converti en immeuble de bureaux écologique – le premier au Canada –, en 1998. Se succèdent six autres phases, dont la création d’Insertech Angus et la construction du Centre de biotechnologies Angus, respectivement en 1999 et en 2003. La société adopte, en 2005, une politique visant à obtenir la certification LEED pour tous les édifices du site.

Premier promoteur québécois dont le plan d’aménagement a été certifié LEED-ND (Neighborhood Development), niveau Or, son parc immobilier de l’est de Montréal comprend aujourd’hui 12 bâtiments – tous certifiés BOMA BESt –, dont le premier immeuble de bureaux multifonctionnel certifié LEED-CS (Core and Shell), niveau Or, et le premier CLSC LEED-NC, niveau Argent, au Québec. Une cinquantaine d’entreprises y sont établies ; elles emploient globalement 2 000 personnes.

Mis à part l’îlot central du Technopôle Angus, la SDA planche actuellement sur divers projets dont ceux du 2-22 Sainte-Catherine et d’eXcentris avec le Cinéma Parallèle, au centre-ville de la métropole, ainsi que le projet Diamant, de concert avec Ex Machina et Robert Lepage et un complexe cinématographique à Québec.

En un coup d’œil

La charrette

  • Fait rare au pays, un promoteur immobilier privé a organisé une charrette internationale de design avec des experts en aménagement urbain et en développement durable (neuf pays représentés, quatre continents).
  • Ces professionnels ont réfléchi aux besoins des citadins de demain (mode de vie, travail) et au quartier du futur, en lien avec le développement d’un vaste terrain situé au Technopôle Angus.


Les objectifs

  • Proposer des idées pour le développement futur de la dernière parcelle de terrain qui compose le Technopôle Angus. Aspects traités : vocation(s) possible(s) ; types d’aménagement envisageables ; stratégies liées au transport, à l’énergie et à la cohésion sociale.
  • Premier promoteur canadien à obtenir une certification environnementale LEED-ND, niveau Or, la Société de développement Angus souhaite faire de ce site un milieu de vie inspirant qui deviendra une référence en matière de revitalisation urbaine et de développement durable.


L’îlot central

  • Terrain de près de 40 000 mètres carrés (près de 400 000 pieds carrés) délimité au nord par l’avenue Mont-Royal, à l’est par la rue Augustin-Frigon, au sud par la rue William-Tremblay et à l’ouest par la rue Molson.


Le Technopôle Angus

  • Site des anciens ateliers Angus du Canadien Pacifique.
  • Mise sur pied de la Société de développement Angus et redéveloppement immobilier lancé en 1996 à la fermeture des ateliers Angus.
  • Plus de 50 entreprises y sont maintenant établies ; lieu de travail de 2 000 personnes.
  • Parc immobilier urbain et écologique comprenant 12 bâtiments, dont le premier immeuble de bureaux multilocatif certifié LEED-CS Or (4100 Molson) et le premier CLSC LEED-NC Argent (CLSC Rosemont) au Québec.



Source : Société de développement Angus

 

Les participants

Table A : aménagements

  • Aderonke Akande (Toronto)
  • Jean Barette (Montréal)
  • Benjamin Herazo (Montréal)
  • Amir Kayal (Malaisie)
  • Oswaldo Lopez (Colombie)
  • Sylvie Pilotte (Ville Saguenay)
  • Brenda Webster (Toronto)
  • Jean-Mustapha Francisque (Haïti)
  • Jean Pellan (Montréal)
  • Gisèle Bourdages (Montréal)


Table B : fonctions

  • Greicy Bialikamien (Montréal)
  • Zhao Dan (Chine)
  • Guy Favreau (Montréal)
  • Salwa Ghaly (Montréal)
  • François Lacoursière (Montréal)
  • Marie Pascale Lalonde (Montréal)
  • Benoît Limoges (Montréal)
  • Carole Paquette (Montréal)
  • Richard Smith (États-Unis)
  • Laurent Viel (Montréal)
  • Sunday Joseph Wusu (Nigéria)


Table C : stratégies

  • Maude Beausoleil (Montréal)
  • Nathalie Boucher (Montréal)
  • Kathleen Dubé (Toronto)
  • Louise Levac (Montréal)
  • Maude Christophe (Montréal)
  • Jeanne Pourias (France)
  • Dorota Wisnieska (Pologne)
  • Paul Racette Dorion (Montréal)
  • Arnaud Clément (Montréal)