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15 novembre 2012

Quand la plénière d’ouverture de Greenbuild commence, on a l’impression d’être dans un spectacle à grand déploiement bien rodé. Les efforts ne sont pas ménagés pour donner l’impression aux participants qu’ils font partie d’un mouvement important et qu’il y a une grosse machine performante derrière le USGBC (US Green Building Council).

Dans l’atrium du Moscone Center, à San Francisco, on voit des milliers de professionnels se diriger d’un espace à un autre. À peine arrivés, leur enregistrement s’étant réglé en quelques secondes, ils ont aussitôt le programme en main pour trois folles journées et des douzaines de bénévoles sont là pour les aiguiller à chaque détour.

Le USGBC a fait de la performance un de ses chevaux de bataille avec la transparence. Le comité responsable de LEED a prolongé la période de commentaires sur la prochaine édition du système d’évaluation (maintenant appelé V4) pour une cinquième séance d’échanges ayant pour but de  trouver un compromis sur une série de nouvelles propositions de crédits.

Sous cette lourdeur apparente, pas de cachette, ce sont les membres en règle qui ont la chance d’influencer publiquement l’orientation des nouvelles exigences, et l’équipe en place est là pour répondre aux questions et aux critiques du tac au tac.

Scott Horst, vice-président sénior du USGBC, dit qu’environ 60 % des projets qui visent une certification LEED annoncent une cible de LEED Or minimum et que l’industrie est donc mûre pour faire un pas en avant, alors que le système d’évaluation doit garder sa nature de catalyseur de marché.

Le USGBC sait qu’il y a beaucoup d’attentes liées à la prochaine version du système d’évaluation, mais il semble prêt à faire face à la musique. Avec 9 milliards de pieds carrés en cours de certification au total, ce n’est pas le temps d’arrêter ou de ralentir le moteur qu’est devenu LEED.

Dans la conférence LEED = Performance, Learning and Feedback en ce mercredi, un panel se questionne sur le sens de la performance d’un projet de bâtiment, avec une métaphore sur la performance artistique qui donne envie de célébrer, et se demande comment l’industrie du bâtiment peut utiliser cette force de l’émotion pour engager ses parties prenantes.

Le USGBC présente ainsi une initiative du nom de LEED Dynamic Dashboard, un écran interactif qui fait le pont entre la certification « statique » incarnée par la fameuse plaque LEED et la réalité des opérations du bâtiment qui se vit au quotidien. Ainsi, un logiciel inspiré des médias sociaux recueillera les informations des occupants, du gestionnaire de bâtiment et du public pour présenter en continu le niveau de performance d’un projet selon cinq indicateurs (expérience humaine, transports, énergie, eau, déchets).

Le USGBC semble résolu à utiliser la force du mouvement qu’il a contribué à catalyser pour s’assurer de ne pas redevenir une option parmi d’autres, mais pour rester à l’avant-plan, pour devenir la nouvelle norme en termes de performance.

Par Hugo Lafrance