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Le recommissioning du Centre CDP Capital

15 mars 2010
Par Rénald Fortier

Le recommissioning du Centre CDP Capital permet à Ivanhoé Cambridge (auparavant SITQ) d’encaisser des économies sans investissement, ou presque.

Situé au cœur du Quartier international de Montréal, le Centre CDP Capital se pose comme un modèle d’efficacité énergétique et de confort, tant il intègre de concepts et de technologies d’avant-garde : murs neutralisants à double paroi, stores motorisés, systèmes électromécaniques des plus avancés, système d’automatisation de pointe, ventilation par déplacement…

À telle enseigne que la mise en route de l’édifice en 2002 tenait ni plus ni moins du défi. Sa direction immobilière avait même dû redoubler d’efforts pour s’assurer que les occupants tireraient pleinement profit des moyens technologiques implantés au moment de la construction. La complexité des systèmes électromécaniques avait également requis un engagement soutenu de la part du personnel d’exploitation, histoire de s’assurer que le mode d’exploitation, justement, était conforme à l’esprit des concepteurs.

Une fois ces étapes franchies, des objectifs plus ambitieux ont cependant été définis sur le plan de l’efficacité énergétique. C’est pourquoi malgré la bonne performance affichée par l’édifice, son propriétaire et gestionnaire, SITQ (depuis devenu Ivanhoé Cambridge), a jugé bon de s’engager en 2006 dans la révision de toutes les consignes d’exploitation reliées à la climatisation, à la ventilation et au chauffage. Avec comme point de mire l’optimisation opérationnelle des composantes électromécaniques.

Il s’ensuivit l’implantation de plus d’une centaine de mesures. En plus de l’instauration d’un programme de sensibilisation visant à favoriser la contribution des occupants de l’édifice. Par exemple en les incitant à fermer l’éclairage durant l’heure du dîner, à exercer un bon contrôle des équipements de bureau en dehors des heures d’affaires, etc.

Seulement pour la période s’étalant de juin 2007 à mai 2008, les économies d’électricité, par rapport à l’année de référence 2005, se sont établies à 12,5 % (la consommation passant de 16 462 796 à 14 402 892 kWh/an). Durant cette même période, les économies de gaz naturel ont atteint 23,8 % (la consommation passant de 299 329 à 227 963 M³/an).

Cette amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment s’est traduite par des économies de 146 339 dollars, toujours par rapport à l’année de référence 2005, soit 15 % de la facture totale. Sans compter qu’elle s’est accompagnée d’une réduction d’émission de 133 tonnes de gaz à effet de serre. Mieux encore, ces résultats ont été obtenus sans encourir de déboursés autres que des frais en expertise de 25 000 dollars, de sorte que l'investissement a pu être recouvré en seulement deux mois.

Et ce ne sont pas là les seuls bénéfices que le propriétaire et gestionnaire tirera de ce recommissioning. Il s’ensuit aussi une réduction des coûts d’entretien et un allongement de la vie utile des installations. Tout comme une amélioration de l’environnement de travail et de la qualité de l’air intérieur pour les occupants, laquelle engendre à son tour une meilleure productivité.

Soulignons que cette démarche de révision de toutes les opérations reliées à la climatisation, à la ventilation et au chauffage a valu à SITQ le trophée Énergia 2008, catégorie Recommissioning. Il lui a été décerné en novembre dernier, au terme de la 19e édition du concours Énergia, organisé par l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie.