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Au Québec, la décarbonation passe par l’électricité

13 novembre 2019

Comment réduire la dépendance aux sources d’énergie émettrices de gaz à effet de serre ? Le Québec peut sûrement compter sur un atout de taille : son électricité verte pour réussir sa décarbonation.

Par Hydro-Québec I Cet article s’inscrit dans le cadre d’un contenu partenaire

« Au Québec, il n’y a essentiellement pas de production d’électricité à l’aide de combustibles fossiles, souligne Geneviève Fournier, directrice principale — Expérience client, vente et fidélisation à Hydro-Québec. Notre énergie est propre et renouvelable, et elle émet peu de gaz à effet de serre. »

L’électricité verte d’Hydro-Québec est une excellente solution pour remplacer les combustibles fossiles. L’hydroélectricité québécoise assure une alimentation fiable, et sa production locale respecte les principes du développement durable.

Geneviève Fournier, René Dubois et Pierre Tellier

« Nous avons suffisamment d’énergie pour satisfaire nos besoins, ajoute Mme Fournier. Nous avons même assez d’énergie pour alimenter un réseau de transport 100 % électrique ! Nous pouvons aussi contribuer à “verdir” nos voisins, les autres provinces canadiennes et plusieurs États américains. »

Quel est le vrai défi du Québec ? Améliorer l’efficacité énergétique et la consommation en période de pointe.

Partenaire de l’efficacité énergétique

Pour y arriver, Hydro-Québec mise sur la technologie… et sur la collaboration des ingénieurs, des architectes, des constructeurs, des gestionnaires immobiliers et des autres professionnels du bâtiment.

« Hydro-Québec effectue depuis quelque temps un véritable virage client, explique Geneviève Fournier. Nous voulons ramener le client au cœur de nos préoccupations. »

Ce ne sont pas des paroles en l’air. En effet, Hydro-Québec, en plus d’assurer une source d’électricité fiable, indispensable pour ses clients commerciaux, industriels et institutionnels, propose son étroite collaboration aux entreprises et aux professionnels du bâtiment.

« Notre équipe veut travailler avec eux pour trouver des solutions adaptées, pour “cocréer une offre” avec eux. Des solutions qui seront rentables dans des délais réalistes », indique Mme Fournier.

« Nous avons aussi voulu simplifier nos communications et offrir des guichets uniques. Ça nous permet d’être en amont des projets de nos clients, de jouer notre rôle de partenariat et de donner l’heure juste à nos clients quand ils font des projets. »

À quoi ressemblerait un écoquartier moderne au Québec ? Le quartier Faubourg du Moulin, situé à Beauport, en est un bel exemple. Ce projet immobilier participe au programme de soutien aux projets de développement urbain durable d’Hydro-Québec. Des thermopompes alimentent le réseau de chauffage et de climatisation centralisé qui répond aux besoins de l’ensemble des bâtiments du complexe. D’autres thermopompes produisent l’eau chaude sanitaire. De plus, et c’est une première au Québec, des thermopompes puisent l’énergie des égouts pour la remettre dans le réseau de chauffage centralisé !

Le « virage client » d’Hydro-Québec passe aussi par une expérience renouvelée sur le Web, afin de donner plus de latitude aux clients.

« Nous avons créé le service Info-pannes, qui est très aimé de nos clients commerciaux et d’affaires, parce que lorsqu’il y a une panne ou un enjeu quant à la qualité de l’alimentation, c’est souvent une perte de revenus. Nous avons aussi ouvert des outils libre-service qui permettent aux clients de suivre leur consommation à l’heure ! C’était un défi pour Hydro-Québec que de mettre cette information à la disposition de nos clients. Nous avons écouté nos clients et innové, parce que ça répond à leurs demandes. »

Cap sur la technologie

Bien sûr, il serait difficile d’atteindre les objectifs d’efficacité énergétique et de réduction de la puissance de consommation sans avoir davantage recours à des technologies innovantes.

Sur ce plan, Hydro-Québec ne ménage aucun effort : amélioration des solutions de stockage thermique, batteries électriques, systèmes de commande dans les bâtiments inscrits à des programmes de gestion de la demande de puissance, etc.

La société d’État encourage aussi l’installation de thermopompes performantes lors de la construction de bâtiments neufs ou du remplacement d’installations vieillissantes ou vétustes.

Thermopompes : un grand bond vers un avenir efficace

« Pour atteindre une haute efficacité énergétique, les thermopompes sont la solution idéale, confirme Rémi Dubois, directeur — Services et ventes à la clientèle d’affaires à Hydro-Québec. Les thermopompes sont très populaires au Québec, et ce n’est pas seulement en raison du faible coût de l’électricité. En effet, elles offrent beaucoup de confort du fait qu’elles permettent de créer des zones dans un bâtiment ou une maison. On peut donc régler le chauffage ou la climatisation selon les besoins de l’occupant de chaque zone. »

Avec les thermopompes, il est possible de réutiliser les surplus de chaleur ou de fraîcheur ailleurs dans le bâtiment. Une telle technologie s’intègre facilement à d’autres : solaire, stockage thermique, etc.

Siège social d’Hydro-Québec – Immeuble certifié BOMA BEST Or. Photo : Hydro-Québec

« La coexistence avec les autres systèmes se fait bien, affirme M. Dubois. De plus, la plupart des systèmes peuvent être convertis en vue d’y intégrer des thermopompes. La forme de cette intégration dépend du contexte. »

Efficacité accrue

L’intérêt que suscitent les thermopompes est d’autant plus grand que celles-ci ont connu une « petite révolution technologique » au cours de la dernière décennie, mentionne Rémi Dubois.

Voici quelques-unes des innovations :

  • les thermopompes à basse température assurent une grande efficacité même par temps froid ;
  • les thermopompes à haute température permettent de produire de l’eau chaude sanitaire, dépourvue de problèmes comme la légionellose ;
  • les thermopompes avec une régulation du débit de réfrigérant variable (DRV) (variable réfrigérant flow ou VRF), qui est très courante dans les immeubles de bureaux au Québec.

Par ailleurs, le perfectionnement de la technologie a grandement augmenté la fiabilité des thermopompes, lorsqu’elles sont bien installées.

Et la rentabilité ?

L’efficacité des thermopompes dépasse les 100 %, résultat qu’il est impossible d’atteindre avec les combustibles fossiles. L’analyse d’un bâtiment avec une vision globale de l’efficacité énergétique et la mise en place d’un système qui intègre des thermopompes permettent donc de générer d’importantes économies, et ce, même si l’on prend en compte le bas prix des combustibles.

Ainsi, dans un immeuble de bureaux ou en copropriété, la consommation d’énergie peut être réduite de 30 à 70 %, indique Rémi Dubois.

Évidemment, la vitesse à laquelle une conversion aux thermopompes devient rentable dépend du contexte, mais c’est plus rapide qu’autrefois, dit-il. Et la rentabilité augmentera à mesure qu’une valeur sera rattachée au carbone.

De plus, Hydro-Québec accorde un appui financier dans le cadre de ses programmes d’efficacité énergétique.

Choix de la bonne énergie

L’hydroélectricité convient-elle dans tous les cas ? Pas nécessairement. D’autres sources d’énergie à faibles émissions de GES, comme la biomasse et le gaz naturel renouvelable, peuvent servir dans des contextes ou des régions où les usages thermiques ne peuvent être remplacés par l’électricité.

« L’important, c’est d’utiliser la bonne énergie au bon endroit, souligne Geneviève Fournier. Pour avoir un bâtiment viable à l’électricité, il faut qu’il soit bien conçu et ait une bonne inertie thermique. C’est pourquoi les architectes et les ingénieurs jouent ici un grand rôle. »

Les ingénieurs commerciaux et les délégués d’Hydro-Québec peuvent accompagner les entreprises et orienter les travaux à effectuer. La société d’État offre aussi les services de personnel spécialisé pour donner un coup de main aux grands promoteurs immobiliers.

« Avec l’impact des changements climatiques qu’on constate déjà autour de nous, il faut, aujourd’hui, prendre des décisions pour les générations à venir, conclut Geneviève Fournier. Il faut changer notre façon de voir les choses, et nos choix doivent être pertinents. »

Pour plus d’information, consultez le site web d’Hydro-Québec ou composez le 1 800 463-9900

 

Hydro-Québec suit ses propres conseils

« C’est important qu’Hydro-Québec montre l’exemple », explique Pierre Tellier, et il sait de quoi il parle. En effet, conseiller -- Maintien des actifs de la Société d’État, il participe depuis plusieurs années au suivi de l’efficacité énergétique des bâtiments d’Hydro-Québec.

« D’abord, nous voyons à l’exploitation efficace de nos systèmes. Ensuite, lors de la rénovation majeure d’un bâtiment, nous cherchons toujours à réduire la demande de puissance et la consommation d’énergie », précise M. Tellier. Les éléments analysés sont l’éclairage efficace, l’optimisation des séquences de régulation, la récupération d’énergie, la gestion de la pointe de puissance, la géothermie, etc. C’est ainsi que nous avons procédé pour les bâtiments de Laval et de Lebourgneuf. Notons que les principaux bâtiments sont munis d’automatismes permettant de réduire la demande de puissance lors des pointes hivernales.

À Laval, nous avons amélioré la géothermie existante du bâtiment de 13 000 m2 en remplaçant la technologie à boucle ouverte par une boucle fermée de 28 puits géothermiques et de 7 thermopompes. Grâce à l’utilisation de multiples thermopompes, il est maintenant possible d’avoir seulement recours au nombre de thermopompes nécessaire. Résultat : les thermopompes fonctionnent désormais à leur niveau optimal, ce qui accroît l’efficacité énergétique.

À Lebourgneuf, le deuxième édifice en importance après le siège social, les installations d’Hydro-Québec couvrent plus de 43 000 m2. La géothermie y est couplée à une boucle qui permet de transférer les rejets de chaleur des locaux ayant besoin de climatisation vers ceux qui doivent être chauffés. Des poutres climatiques froides permettent aussi de climatiser les locaux pour bureaux.

Alors, quelles sont les économies réalisées ?

Voici les résultats :

 À Laval :

De 3 643 000  kWh/an à 2 344 000 kWh/an. Une économie de 1 299 000 kWh/an, soit 36 %.

À Lebourgneuf :

De 12 768 000 kWh/an à 8 181 000 kWh/an. Une économie de 4 587 000 kWh/an, soit 36 %.

* Ces données de consommation sont normalisées sur 365 jours et pondérées selon la température.