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Centre culture et environnement Frédéric Back

17 novembre 2011

Projet de rénovation et d’agrandissement avec réfection éconergétique de la chaufferie et construction d’un mur isolé de ballots de paille de quatre étages.

Le projet

Nom du bâtiment : Centre culture et environnement Frédéric Back 

Propriétaire : Centre de l’environnement

Catégorie : institutionnelle

Type de projet : rénovation majeure

Achèvement des travaux : 2003

 

Le site

Localisation : centre-ville

Numéro civique : 870, avenue de Salaberry

Ville : Québec

Code Postal : G1R 2T9

 

Le bâtiment

Superficie au sol : 40 000 pieds carrés

Étage(s) : 4

Occupation : le Centre culture et environnement Frédéric Back est une infrastructure en développement, destinée à héberger plus de 30 organismes culturels, organismes environnementaux et entreprises d’économie sociale, dont Écobâtiment.

Coût du projet BVI : 4 millions de dollars

 

Les particularités

Le projet du Centre culture et environnement Frédéric Back consistait à transformer un bâtiment scolaire datant des années 1930, en respectant les grands principes du développement durable appliqués au bâtiment. Un agrandissement de 6 000 pieds carrés comporte un mur isolé de ballots de paille de quatre étages de haut dont la finition intérieure est en crépi d’argile. L’ensemble compte trois toitures végétalisées ainsi qu’un écran végétal sur la façade sud. La chaufferie originale à la vapeur a été modifiée pour fonctionner à l’eau chaude. Les aménagements intérieurs ont été réalisés en utilisant un maximum de matériaux écologiques et plusieurs éléments originaux ont été conservés ou réutilisés ; escaliers, planchers de terrazzo, portes et impostes, radiateurs, etc. Le centre offre des aménagements cyclistes et des vélos en libre service sont disponibles sur le site.

 

Les aspects environnementaux

Aménagement écologique du site

  • Bâtiment situé dans une zone urbaine, ce qui consolide les quartiers centraux et ne contribue pas à l’étalement du territoire.
  • Site desservi par deux circuits d’autobus majeurs.
  • Stationnements réservés aux autos en libre-partage avec Communauto, vélos en libre partage et supports à vélos.
  • Douches pour inciter les déplacements à vélo. En 2008, 92 % des 110 employés utilisaient un autre moyen de transport que la voiture.

Énergie et atmosphère 

  • Mécanique du bâtiment revue de manière à optimiser la consommation énergétique, tout en maximisant le confort des occupants.
  • Chaufferie originale à la vapeur modifiée pour fonctionner à l’eau chaude.
  • Système de ventilation équipé d’une roue thermique pour la récupération de chaleur.
  • Chauffage à basse température contrôlé pièce par pièce.
  • Le bâtiment n’est pas refroidi mécaniquement, seuls les ouvrants sont utilisés.
  • Sources d’énergie utilisées : gaz naturel, pour le chauffage, et électricité.
  • L’éclairage naturel est priorisé et les systèmes installés sont efficaces sur le plan énergétique.
  • Système de contrôle centralisé pour générer les historiques de température et permettre un calibrage optimal du système de chauffage.
  • Malgré l’agrandissement de 6 000 pieds carrés et l’augmentation des prix du gaz naturel, les factures d’énergie ont été réduites de 35 %.

Matériaux et ressources 

  • Structure de l’ancienne école entièrement conservée.
  • Matériaux de construction réutilisés pendant le chantier : plaques de protection contre le vol pour les serrures, bois de charpente pour des structures non porteuses, calorifères en fonte, portes et impostes.
  • Cloisons amovibles et réutilisables (système Star Wall). Cette technique fait appel à des matériaux sains, qui n’émettent pas de COV, tel le panneau en fibre de paille.
  • Isolation de l’agrandissement effectuée en utilisant le ballot de paille comme brique isolante (environ R-30). Les ballots de paille ont été cultivés à moins de 30 kilomètres du site de construction.
  • Revêtement intérieur composé d’un crépi à base d’argile et d’un crépi à base de chaux. L’argile est une matière résiduelle d’excavation de projets de construction situés dans la région de Québec.
  • L’aluminium choisi pour les nouvelles fenêtres provient d’une aluminerie locale.
  • Plusieurs éléments de l’entrée principale et des terrasses sont en bois torréfié, une technique novatrice développée dans la Région du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour valoriser les essences peu exploitées dans l’industrie actuelle.
  • Terrasses faites de planches de plastique recyclé et fabriquées dans la région de Chaudière-Appalaches.

Gestion écologique de l’eau 

  • Une toiture végétale recouvre la totalité des bâtiments de l’infrastructure. Grâce aux végétaux et au substrat terreux, environ 80 % des précipitations ne sont pas acheminées à la station municipale d’épuration des eaux.
  • L’eau de pluie, qui n’est pas absorbée par les toitures végétales (20 %), est acheminée vers des barils de rétention. Cette eau non potable peut servir à arroser les plantes et le jardin en temps de sécheresse.

Qualité des environnements intérieurs 

  • Matériaux choisis pour leurs faibles taux d’émission de composés organiques volatils : panneaux de paille compressés, crépis, vernis, laques et scellants choisis de manière à maximiser la durabilité sans faire de compromis sur leur émissivité chimique.
  • Tous les organismes locataires possèdent un ou plusieurs contrôles permettant d’ajuster la température de l’espace occupé.
  • Tous les occupants du bâtiment ont accès à une vue sur l’extérieur de leur bureau.
  • L’été, le printemps et l’automne, les occupants peuvent profiter d’une terrasse sur la toiture végétalisée avec vue sur la basse-ville de Québec et les Laurentides.

 

Notes sur le processus de réalisation

En 1998, le Conseil régional de l’environnement de la Capitale Nationale a résolu de regrouper plusieurs organismes environnementaux sous un même toit pour créer un lieu d’expertise et de formation en plus d’une vitrine du savoir-faire environnemental.
L’agrandissement de 6 000 pieds carrés est caractérisé par un mur courbe (mur nord) et constitue une première nord-américaine de l’utilisation d’une technique d’isolation en fibres végétales (ballots de paille) et d’une finition intérieure à base d’argile sur quatre niveaux. Le projet de 4 millions de dollars a mis à contribution les membres occupants, le Bureau de la Capitale Nationale, le ministère de l’Environnement, le ministère de l’Industrie et du Commerce de l’époque ainsi que des commandites de la Caisse populaire du Plateau Montcalm et d’Alcoa. 

 

Les embûches

Alors qu’il était presque achevé, le mur isolé de ballots de paille a été incendié par un pyromane. Il a été reconstruit immédiatement avec une technique différente de l’original qui permettait de terminer les travaux avant la saison hivernale.

 

L’équipe de projet

Client : Centre de l’environnement

Architecture : Brière, Gilbert + associés

Génie électrique et mécanique : Therméca 

Construction : Les entreprises Maurice Lachance

 

Information additionnelle

Site Internet : www.centreenvironnement.org

Possibilité de visites : visites individuelles ou de groupe sur réservation (1 h) OBNL : 125 $, institutions/privé : 300 $, individus groupés : 25 $/pers.