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Des bâtiments à carbone zéro financièrement viables

12 mars 2019

Les bâtiments à carbone zéro offrent des rendements financiers positifs, tout en permettant des réductions considérables d’émissions de gaz à effet de serre (GES).

C’est ce qui ressort du rapport Arguments en faveur des bâtiments à carbone zéro récemment rendu public par le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa). Et qui fait état de la viabilité financière de ces bâtiments sur un cycle de vie de 25 ans, en tenant compte de la tarification de la pollution par le carbone. Sans compter, indique-t-on, qu’ils ne requièrent qu’un « modeste supplément au coût d’investissement ».

Selon le CBDCa, les arguments économiques en faveur des bâtiments à carbone zéro se renforcent au fil du temps en raison de la hausse du coût du carbone, de la résilience accrue des bâtiments et des coûts évités, notamment sur le plan des travaux de rénovation.

Décarbonisation rentable

Le rapport du CBDCa indique que, d’ici 2030, plus de quatre millions de tonnes d’émissions d’équivalent de dioxyde de carbone par année pourraient être évitées de manière rentable si les sept types de bâtiments étudiés étaient construits pour être à carbone zéro. Cela représente plus de 22 % de la réduction de 20 millions de tonnes de gaz à effet de serre que le Cadre pancanadien reconnaît comme la réduction potentielle provenant du secteur du bâtiment.

Ces réductions d’émissions pourraient être réalisées avec un coût d’investissement différentiel total de 3,3 milliards de dollars par année, avance le CBDCa, ce qui financerait la construction d’environ 47 500 nouvelles unités résidentielles et 4 800 nouveaux bâtiments commerciaux et institutionnels à carbone zéro par année.

« Le coût de la non-adoption du bâtiment à carbone zéro augmente chaque jour qui passe. Cette étude nous montre clairement que les technologies et les approches permettant de réaliser des bâtiments à carbone zéro existent déjà pour la plupart des types de bâtiments et que les économies sur les coûts d’exploitation couvriront les investissements nécessaires », indique Thomas Mueller, président et chef de la direction du CBDCa.

Résultats financiers

Dans le cadre de l’étude, un ensemble de mesures de réduction du carbone ont été appliquées à sept archétypes de bâtiments – bureaux de faible hauteur, bureaux de moyenne hauteur, résidentiels à logements multiples de faible hauteur, résidentiels à logements multiples de moyenne hauteur, écoles primaires, magasins de grande surface et entrepôts – dans les villes de Vancouver, Calgary, Ottawa, Toronto, Montréal et Halifax.

À l’échelle nationale, les différents archétypes ont produit les résultats financiers suivants : les édifices de bureaux de moyenne et faible hauteur offrent le rendement sur le cycle de vie le plus élevé, soit près de 3 %; les entrepôts et les magasins de grande surface peuvent offrir des rendements supérieurs à 1 %; et les immeubles résidentiels à logements multiples et les écoles primaires offrent un rendement nul ou presque nul.

« Cette étude révèle que les bâtiments à carbone zéro offrent des avantages tangibles aux propriétaires-exploitants, aux équipes de conception et aux décideurs », souligne Antoni Paleshi, expert principal en rendement énergétique (durabilité et énergie), chez WSP au Canada, co-auteur du rapport.

Le CBDCa note que sa Norme du bâtiment à carbone zéro offre une voie permettant à n’importe quel bâtiment d’atteindre le carbone zéro et de contribuer à l’économie de la croissance propre.

Source : CBDCa