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30 juin 2022
Par Martin Bouchard, B. Sc., M.A.*

Bâtiment durable Québec CHRONIQUE DE BÂTIMENT DURABLE QUÉBEC
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De plus en plus répandus dans les entreprises, les critères EGS sont bonifiés par certaines certifications en immobilier qui tiennent compte de la santé publique et du capital humain.

Plusieurs entreprises se donnent comme cible des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, appelés couramment critères ESG, dans leurs politiques de responsabilité sociétale. Ainsi, certaines d’entre elles œuvrant dans le domaine de l’immobilier dévoilent les performances énergétiques de leurs bâtiments afin de démontrer aux investisseurs et autres parties prenantes une bonne gestion des couts, une prise en compte de la durabilité ainsi qu’une gestion proactive des risques liés aux changements climatiques. Déjà, les firmes ne profitant pas maintenant de la prime verte (green premium) associée aux bâtiments verts et sains souffrent de la pénalité brune (brown discount)[1].

Divers intervenants, aussi bien du milieu des entreprises que de la société civile, scrutent les activités des entreprises et leurs prétentions. Comme les critères ESG sont de plus en plus adoptés, plusieurs auteurs affirment qu’il est maintenant temps d’élargir la portée de ceux-ci. Il conviendrait donc de les bonifier en y intégrant la santé publique[2] (Health), le capital humain[3(Human capital) ou même encore les droits humains[4] (Human rights). Ceci dit, certaines certifications liées aux bâtiments contribuent déjà en partie à cet effort.

Les certifications

Un certain alignement existe déjà entre les certifications existantes du domaine de l’immobilier et celles traitant de la santé et du capital humain. Par exemple, la certification WELL V2 contient des caractéristiques en version pilote qui s’alignent avec 45 % des indicateurs du Global Real Estate Sustainability Benchmark (GRESB) dans les catégories de la gestion (16 composantes), de la performance (11 composantes) et du développement (9 composantes)[5].

La certification Fitwel n’est pas en reste. Avec ses préoccupations pour le design actif, la santé publique, les communautés et notamment l’importance des espaces publics, cette certification contribue certainement à la santé ainsi qu’au mieux-être des occupants des bâtiments et de la population en général.

Quant à la certification LEED, son statut de pionnière combiné à ses développements récents, notamment en matière de bâtiment à carbone-zéro, contribue de manière significative à modeler un avenir plus sûr et plus durable pour tous. Déjà en 2013, le USGBC publiait un document au titre évocateur : Health is a Human Right : Green Building can Help.

La conception et les opérations quotidiennes des bâtiments sont certainement un atout dans l’atteinte de critères ESG élargis, aux plus grands bénéfices de la société et de l’ensemble de ses membres.


* L’auteur est ambassadeur Fitwel et président du comité des communications de Bâtiment durable Québec.