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Le leadership de LEED continue d’évoluer

21 juillet 2022
Par Martin Bouchard, B. Sc., M. A.*

Bâtiment durable Québec CHRONIQUE DE BÂTIMENT DURABLE QUÉBEC
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Largement connue, respectée et utilisée, la certification environnementale Leadership in Energy and Environmental Design™ (LEED®) assoie son leadership en s'adaptant non seulement aux exigences engendrées par la crise climatique, mais également aux impératifs de créer des milieux équitables et inclusifs.

Toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans le domaine du bâtiment durable ont utilisé ou minimalement entendu parler de la certification LEED®. Bien que plusieurs certifications environnementales de bâtiments aient vu le jour au cours des dernières années (WELL, Fitwel, etc.), la certification LEED® demeure largement utilisée par l’industrie. Selon des chiffres de 2021, la certification couvre maintenant 24 milliards de pieds carrés certifiés et enregistrés et plus de 110 000 projets participants. En 2022, la certification a atteint le plateau des 100 projets certifiés net zéro.

Même si la certification a évolué et s’est bonifiée au fil des ans, le US Green Building Council (USGBC), organisme promoteur de la certification, souhaitait apporter des améliorations et des changements à celle-ci en publiant au début de juin 2022 un document au titre évocateur: The future of LEED[1].

Le document rappelle le but visé par le USGBC à sa création en 1998: un bâtiment durable pour tous et toutes en une génération. Cet objectif a mené au dévoilement de la certification LEED® en l’an 2000. Comme près d’une génération s’est écoulée depuis, il est possible d’affirmer que la cible initiale ne sera pas atteinte. Cela n’empêche cependant pas la certification de se projeter vers l’avenir.

La prochaine version de la certification tendra vers l’alignement du bâti durable avec les cibles de l’Accord de Paris et s’intéressera à plusieurs impératifs critiques, notamment l’équité, la santé, la biodiversité et la résilience. Le futur de la certification, tel que décrit dans le document, comporte une approche par phases.

Les principes énoncés dans le document sont le résultat de conversations survenues au cours des derniers mois. Ces divers principes représentent le point de vue de bénévoles, membres et parties prenantes réunis autour du mouvement du bâti durable et serviront de guide vers la voie à emprunter. Le USGBC ajoute que la certification devra devenir un outil pour des bâtiments en transformation et à haute performance. Elle devra aussi comporter des exigences intégrées qui soutiendront le leadership des actions, et ce à tous les niveaux. Un passage du document invite d’ailleurs les lecteurs à se joindre aux conversations qui se poursuivent, mentionnant que les connaissances, la passion et l’engagement collectif seront nécessaires pour atteindre ces objectifs.

Le document présente succinctement six principes :

  • Un impact à plus grande échelle
  • Décarbonisation de l’industrie afin de refléter l’urgence de la crise climatique
  • Inspirer et reconnaitre les environnements bâtis résilients
  • Investir dans la santé et le mieux-être
  • Créer des environnements où la diversité, l’équité et l’inclusion peuvent s’épanouir
  • Soutenir des écosystèmes florissants via des pratiques de développement régénératif

La certification LEED® a constamment évolué au fil des ans, que ce soit avec ses différentes versions (2009, V4, V4.1), le développement de la norme zéro carbone et des crédits pilotes pour les communautés et les villes. Si on en croit le document, cette évolution se continuera. Ceci permettra sans doute à la certification de conserver ou reconquérir la place qu’elle a obtenue dans l’éventail des certifications environnementales, soit la position de leadership.

 


* L’auteur est ambassadeur Fitwel, directeur général adjoint, Vincent Ergonomie Inc., président du comité des communications de Bâtiment durable Québec