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Des pratiques durables dans l’industrie de l’acier galvanisé à chaud

4 mars 2021
Par Godfroy St-Pierre*

Boma Québec CHRONIQUE DU CONSEIL DE L’ENVELOPPE DU BÂTIMENT
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L’industrie de l’acier galvanisé à chaud adapte ses pratiques pour réduire son empreinte environnementale.

À l’automne 2017, l’Association des galvaniseurs d’Amérique (AGA) a publié des données sur la situation de l’industrie de la galvanisation à chaud en termes de pratiques durables. Parmi les pratiques répertoriées, nombreuses d’entre elles sont mises en œuvre par souci de minimiser l’impact environnemental, mais également pour des avantages économiques, notamment en diminuant la quantité d’énergie, de ressources et de maintenance requises.

De nos jours, il existe des pratiques durables pour conserver l’énergie, l’air et la chaleur, et qui contribuent à réduire les coûts d’exploitation quotidiens au sein des usines. Environ 60 % des membres de l’industrie utilisent un éclairage efficace (solutions d’éclairage DEL), mais, selon l’étude de 2017[1], seulement 35 % des galvaniseurs optimisent l’utilisation de l’air comprimé.

Les systèmes de récupération de chaleur (utilisés par 28 % des membres de l’industrie) sont un autre moyen d’introduire des pratiques durables au sein des usines. Le chauffage est l’un des coûts opérationnels les plus importants. Par conséquent, l’utilisation d’un système de récupération de chaleur peut permettre des économies de coûts significatives et réduire l’impact global sur l’environnement.

Photo : Armatech

Par ailleurs, en plus de minimiser la production de déchets dangereux, il existe également des pratiques durables qui peuvent être mises en œuvre pour réduire les émissions de galvanisation. Bien que la surveillance de l’air autour de l’usine de galvanisation ait montré que les fumées générées par les activités de galvanisation et de prétraitement ne présentent pas de danger pour la santé du personnel de l’usine, de plus en plus d’agences de contrôle de la pollution de divers États américains et du Canada exigent que les galvaniseurs aient une méthode en place pour capturer les fumées, en particulier les vapeurs émises au bassin de galvanisation. Des épurateurs humides permettant de capter les vapeurs d’acide, une hotte au-dessus du bassin et des filtres à manches sont utilisés dans l’industrie pour capter les fumées générées par le procédé de galvanisation à chaud.

De plus, des mesures de contrôle des eaux pluviales spécifiques au site et des plans de prévention de la pollution des eaux pluviales ont été mis en œuvre par 34 % des galvaniseurs en Amérique du Nord afin de minimiser également le ruissellement de zinc et d’autres éléments dans l’environnement local. Si en 2021 il ne fait aucun doute que le développement durable est au cœur des pratiques de notre industrie, il n’en demeure pas moins que certaines pratiques sont propres à chaque usine de galvanisation. Effectivement, il y a quelques années, notre entreprise a décidé de repousser encore plus loin ses pratiques durables en convertissant la flotte de nos chariots à fourches de chacune de nos usines (fonctionnant préalablement au propane) en des chariots à fourches électriques. Ce rehaussement aura permis de diminuer la consommation d’énergie et les émissions de substances nocives.

Nous croyons qu’en mettant en place ces pratiques durables, nous contribuons à offrir un service de galvanisation à chaud respectueux de l’environnement et des communautés au sein desquelles nous opérons permettant à notre entreprise de se positionner comme une organisation socialement responsable.


* L’auteur, Godfroy St-Pierre, président de Corbec Québec, a récemment prononcé une conférence sur le sujet devant les membres du CEBQ.

[1] Étude menée par l’Association des galvaniseurs d’Amérique