Aller au contenu principal
x

Le Centre Eau Terre Environnement de l’INRS

26 septembre 2012

Le Centre Eau Terre Environnement de l’INRS a contribué à modeler la nouvelle image du quartier Saint-Roch à Québec. Il a également démontré le potentiel d’économie d’énergie que peut atteindre une équipe de gestion du bâtiment utilisant un système de contrôle centralisé des équipements mécaniques.

Le projet

Nom : INRS – Centre Eau Terre Environnement

Propriétaire : Université du Québec - Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Catégorie : institutionnelle

Type de projet : nouvelle construction

Achèvement des travaux : 2004

Coût du projet : 35 millions de dollars

 

Le site

Localisation : site urbain

Adresse : 490 de la Couronne, Québec G1K 9A9

 

Le bâtiment

Superficie au sol : 17 280 mètres carrés

Étage(s) : sept

Occupation : le Centre Eau Terre Environnement de l’INRS est un établissement du réseau de l’Université du Québec spécialisé dans l’avancement des connaissances permettant la protection, la conservation et la mise en valeur des ressources hydriques et terrestres. Plus de 12 500 mètres carrés sont dédiés aux laboratoires et bureaux de recherche, le reste des espaces étant occupé par le siège social de l’INRS, INRS Urbanisation, Culture, Société et la Commission géologique du Canada. L’édifice loge 350 chercheurs, professeurs et employés de soutien de même que 200 étudiants à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat.

 

Les certifications

Certification : BOMA BESt

 

Les particularités

L’emplacement de l’INRS - Centre Eau Terre Environnement a été choisi afin de contribuer à la revitalisation du quartier Saint-Roch. Les objectifs principaux du projet étaient l’esthétique, l’accessibilité, et l’intégration dans l’environnement urbain. Le bâtiment s’intègre dans son milieu par sa volumétrie particulière et un traitement architectural différent pour chaque façade, adapté selon la fonction des artères où elles s’exposent. Un « axe vert » formé de surfaces végétalisées commence avec le parc Saint-Roch, se poursuit dans le jardin intérieur du hall de l’édifice et prend fin dans un jardin suspendu à l’extrémité ouest. Sur le plan éconergétique, les installations ont été pensées selon une approche bioclimatique, notamment lorsqu’il est question de l’orientation de l’édifice en vue d’un éclairage naturel et d’une diminution des charges de chauffage et de climatisation. Le système de contrôle centralisé des équipements mécaniques s’est révélé, après huit ans d’utilisation, un outil essentiel au suivi et à l’optimisation de la performance énergétique du bâtiment. >

 

Les aspects environnementaux

Aménagement écologique du site

  • Édifice phare du projet de revitalisation de la Basse-Ville de Québec axé sur le développement de l’éducation et des technologies.
  • Bâtiment desservi par plusieurs trajets d’autobus, dont deux circuits majeurs.
  • Stationnement public souterrain de trois étages comportant 300 espaces.
  • Un plan d’eau du côté du parc Saint-Roch et un jardin suspendu du côté de la rue Dorchester deviennent l’extension de l’atrium, renforçant ainsi les liens intérieurs/extérieurs du projet.
  • Jardin extérieur transformé partiellement en terrasse à la demande des employés.

Énergie et atmosphère

  • La façade sud de l’atrium possède un profond parapet permettant d’éviter la surchauffe en été et de profiter des gains solaires en hiver pour réduire la charge de climatisation et de chauffage.
  • Recirculation de l’air des bureaux et récupération de la chaleur de l’air vicié des laboratoires à l’aide de serpentins au glycol.
  • Sept chaudières au gaz à condensation d’une efficacité de 92 % fournissent une puissance totale de 2 050 kW (7 000 000 Btu/h) afin de préchauffer l’air à l’aide de boucles au glycol.
  • Des boîtes de fin de course électriques ainsi que des plinthes électriques contrôlées par thermostats électroniques complètent le système de chauffage.
  • Deux refroidisseurs d’une puissance de 1 230 kW (350 tonnes) chacun.
  • Sonde extérieure de température sur les systèmes de ventilation afin de profiter du refroidissement naturel (free cooling).
  • Détecteurs de mouvements pour tous les luminaires intérieurs.
  • Éclairage extérieur sur minuterie et détecteur de lumière.
  • Luminaire T8 et politique de remplacement progressif de tous les autres types de luminaires pour des DELs.
  • Système de contrôle centralisé de tous les systèmes mécaniques permettant une gestion horaire de tous les éléments.
  • Ajustement de l’horaire d’utilisation des équipements de laboratoire selon les besoins d’opérations afin de réduire la consommation d’énergie.
  • Équipe de gestion du bâtiment à l’interne et utilisation efficace du système de contrôle centralisé, en prévoyant du temps pour analyser les comptes rendus des performances, permettant d’importantes économies d’énergie en décelant rapidement les anomalies.  

Matériaux et ressources

  • Structure d’acier.
  • Combinaison de revêtements extérieurs en pierre, brique et fibrociment.
  • Cadres des fenêtres en aluminium et vitrage double sans argon.
  • Plancher en linoléum et tuile de vinyle.

Gestion efficace de l’eau

  • Toilettes à double chasse.
  • Urinoirs avec système de détection de présence.
  • Sensibilisation des utilisateurs des laboratoires par l’interdiction de l’usage du tuyau de Venturi, qui utilise le débit de l’eau du robinet en continu pour créer une dépression.

Qualité des environnements intérieurs

  • L’orientation du bâtiment permet de maximiser l’apport de lumière naturelle à l’atrium et à ses espaces adjacents.
  • L’atrium est un lien visuel et un lien fonctionnel entre les laboratoires et les bureaux, favorisant ainsi les interactions entre les chercheurs.
  • L’air de la ventilation est régularisé dans l’atrium par une pression positive vers les laboratoires, qui sont en pression négative.
  • Chaudière au gaz dédiée à la création de vapeur d’eau pour contrôler l’humidité.
  • Les occupants ont une plage de contrôle sur la température entre 19 et 23 ºC.
  • Un comité environnement regroupant les occupants du bâtiment a été formé afin d’améliorer et soutenir la qualité des environnements intérieurs à l’aide de propositions collectives.

 

Le processus de réalisation

Le bâtiment a été construit afin de réunir le personnel de quatre bureaux distincts. Le choix du site découle d’une stratégie gouvernementale visant à développer l’axe étudiant de la Basse-Ville de Québec.

Pour accélérer l’échéancier de la construction du bâtiment, le contrat de construction à été séparé en quatre lots. Les quatre appels d’offres ont été remportés par deux entrepreneurs différents. Afin de réduire les coûts de construction, la grandeur de la salle mécanique sur le toit a été réduite et certains équipements ont été réimplantés à l’extérieur, ce qui a occasionné une augmentation des coûts d’entretien pour les éléments exposés aux intempéries.

 

Les embûches

  • Bâtiment présentant des contraintes majeures d’insertion, dont celle d’aménager quatre façades tout en conservant, sur l’ensemble de son périmètre, un rapport convivial avec le piéton.
  • À la suite de plaintes de résidents de la Haute-Ville, une correction du niveau sonore des équipements sur le toit a été apportée en insonorisant l’écran de protection.
  • Lors de la conception du bâtiment (2002), les programmes de subventions pour l’implantation de mesures en efficacité énergétique étaient moins disponibles.
  • Le bassin d’eau en façade a été condamné à la suite de problèmes d’étanchéité et de salubrité. Le bassin situé au niveau de la rue est rapidement devenu un endroit favorisant l’accumulation de saleté et difficile à entretenir.
  • Lors de la mise en service des systèmes de ventilation, une erreur relative aux unités de mesure utilisées (cfm et L/s) a doublé le nombre de changements d’air effectués par rapport à ce qui était nécessaire, et ce, pendant plus de deux ans.
  • À la suite de la mise en place d’un horaire d’utilisation des équipements, une formation pour les employés a été nécessaire.
  • Des toiles solaires ont été ajoutées à la suite de l’occupation pour l’occultation solaire et l’intimité.
  • Il a fallu quatre ans avant d’établir de bonnes procédures pour la gestion et l’optimisation des équipements mécaniques et leurs horaires.

 

L’équipe de projet

  • Propriétaire : Université du Québec - Institut national de la recherche scientifique (INRS)
  • Architecture et architecture du paysage : Consortium Gagnon, Letellier, Cyr, Beaudet et Valin architectes
  • Génie électromécanique, structural et civil : Consortium BPR-Genivar
  • Construction : Supermétal Structure, Décarel, Groupe Aecon

 

Information additionnelle