La Maison du développement durable, premier bâtiment commercial qui vise à être certifié LEED-NC, niveau Platine dans le centre-ville d'une grande agglomération canadienne, a été inaugurée hier par huit organisations à vocation sociale et environnementale ainsi que par les partenaires donateurs du projet.
« Pari tenu! », a lancé son président, Sidney Ribaux. Le chantier fait désormais place à une vitrine environnementale et technologique en plein cœur du Quartier des spectacles de Montréal, un lieu de rencontres et d'échanges tant pour les organisations qui veulent y tenir des événements que pour les citoyens invités à y participer.
« La Maison du développement durable est un projet ambitieux, qui a vu le jour grâce à la collaboration d'une large communauté d'acteurs engagés pour le développement durable », s’est réjoui Sydney Ribaux, également coordonnateur général d'Équiterre. Elle vise notamment à créer une véritable synergie entre ses membres fondateurs, soit Amnistie internationale Canada francophone, le Centre de la petite enfance Le Petit Réseau, le Conseil régional de l'environnement de Montréal, ENvironnement JEUnesse, Équiterre, Option consommateurs, le Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec et Vivre en Ville.
« L'édifice de la Maison du développement durable se distingue nettement : il associe, dans un équilibre maîtrisé, des performances architecturales et écologiques qui garantissent aux usagers une qualité de vie unique tout en protégeant l'environnement », a pour sa part expliqué l'architecte du projet Anik Shooner, de la firme Menkès Shooner Dagenais LeTourneux (MSDL).
« Il s'agit d'un des bâtiments de bureaux les plus performants en matière énergétique au Québec. Une attention particulière a été portée au choix des matériaux, à la gestion écologique de l'énergie, de l'eau et des déchets ainsi qu'en instaurant une gestion sociale », a précisé Sidney Ribaux.
Le bâtiment est notamment équipé d'un système de géothermie urbain, d'une enveloppe thermique très performante équipée d'une fenestration à triple vitrage et d'un toit vert d'environ 800 mètres carrés. Les idéateurs du projet ont voulu aller plus loin que la certification LEED en ajoutant, par exemple, un mur végétal de près de 38 m ca, en faisant appel aux services d'une entreprise d'insertion sociale, Le Boulot vers, pour construire ses armoires de cuisine et certains meubles et en utilisant du bois de fond de rivière pour recouvrir les garde-corps de l'escalier et de la passerelle. Par souci de cohérence, la Maison du développement durable a obtenu de la Ville l'autorisation de ne pas doter le bâtiment des espaces de stationnement habituellement prescrits par la réglementation municipale.
Outre MSDL, l’équipe qui a mené à bien ce projet réunissait Services CGP (gestion du projet), Bouthillette Parizeau (génie électromécanique), Pasquin St-Jean et associés (génie structural et civil), Pomerleau (construction / consultation), Pageau Morel (commissioning) et Lyse M. Tremblay (consultation LEED).
Source : MDD
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