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Le mur végétal du Guildford Town Centre

26 septembre 2013
Par Marie-Ève Sirois

Le mur végétal du Guildford Town Centre, sis à Surrey en Colombie-Britannique, le plus grand du genre en Amérique du Nord.

Ivanhoé Cambridge soulignait récemment la fin des travaux d’agrandissement et de rénovation du centre commercial Guildford Town Centre, à Surrey en Colombie-Britannique. Réalisé au coût de 280 millions de dollars, ce projet s’inscrit dans une démarche de certification LEED Canada pour le noyau et l’enveloppe, niveau Or. Parmi les mesures durables mises de l’avant se trouve le plus vaste mur végétal d’Amérique du Nord. 

Conçue par la firme Green over Grey, la nouvelle surface végétalisée de 930 mètres carrés est située à l’extérieur, de part et d’autre d’un viaduc. Elle est constituée d’une structure de plastique, d’une natte d’enracinement et de deux nattes d’irrigation. Le tout forme un écran hydroponique, d’une épaisseur approximative de 65 millimètres, dans lequel poussent des végétaux. 

Les composantes de ce système végétalisé proviennent de matières recyclées 100 % postconsommation : plastique HDPE no 2, pour la structure, et tissus, pour les nattes. Ce type de mur vert, dont le coût oscille entre 1 600 et 2 200 dollars du mètre carré, peut être installé à l’intérieur comme à l’extérieur. 

« Notre plus grand défi, dit Patrick Poiraud, consultant principal et dirigeant de Green over Grey, était de procéder à l’installation sans fermer l’autoroute. L’équipe de projet a donc conçu un pont roulant permanent pour accéder au mur en tout temps, sans effet sur la circulation sous le viaduc. » 

Hôte de plus de 120 espèces végétales dont 50 % sont indigènes, un tel mur procure une biodiversité en des lieux habituellement exempts de verdure. Patrick Poiraud précise : « Notre système rehausse l’isolation typique d’un bâtiment commercial de 10 à 15 %, tant pour le chauffage que pour la climatisation. Il procure aussi une atténuation de l’effet d’îlot de chaleur urbain, en plus de séquestrer du CO2. Par contre, des études restent encore à effectuer pour déterminer les valeurs exactes de ces bénéfices. 

« Éventuellement, ajoute-t-il, nous développerons des systèmes d’irrigation exploitant les eaux usées ou encore des étangs, question d’avoir un cycle fermé et autosuffisant en ce qui a trait à l’eau et aux nutriments. » 

 

Vidéos en accéléré de la construction du mur végétal

Premier point de vue

Second point de vue