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6 juillet 2016

Près de 10 000 mètres cubes. C’est le volume de bois que nécessitera au total la construction du complexe Arbora, dont le premier des trois immeubles de huit étages prend forme dans le quartier Griffintown à Montréal. Il s’agit du plus important ensemble résidentiel en bois massif à voir le jour dans le monde.

Lancé à l’automne 2015 par LSR GesDev et Sotramont, ce projet visant une certification LEED Platine représente un investissement de l’ordre de 130 millions de dollars. L’ensemble, qui totalisera 587 560 pieds carrés, comprendra 434 unités d’habitation : copropriétés, unités locatives et maisonnettes urbaines. Des espaces commerciaux couvrant au total 35 000 pieds carrés seront également aménagés au rez-de-chaussée de ces édifices.

Plus de 80 % du bois requis sera du lamellé-croisé, panneaux de CLT (acronyme de Cross-Laminated Timber) qui seront utilisés pour les murs et platelages. Les poteaux et poutres de la charpente seront pour leur part constitués de bois lamellé-collé.

« Le premier bénéfice technique qu'on reconnaît aux panneaux en bois massif est lié au poids du produit. Une telle structure multi-étagée sera de 20 % plus légère qu'un bâtiment en tous points équivalents fait en béton. Pour les fondations, ça peut avoir une incidence stratégique en fonction de la capacité des sols », note Frédéric Verreault, porte-parole de Nordic Structures, firme qui voit à la fois à l’ingénierie de la structure de bois et à la fourniture des éléments en CLT et en lamellé-croisé.

Objectif LEED Platine pour le projet Arbora - Image de LSR GesDev

De plus, souligne-t-on chez Nordic, la structure de bois massif CLT est sept fois plus résistante que le béton et 500 fois plus résistante que l’acier aux pertes de chaleur, tout en offrant une résistance au feu éprouvée.

« Il y a des bénéfices énergétiques sur deux fronts lorsqu'on a recours au bois massif pour un bâtiment comme Arbora, précise Frédéric Verreault. D'une part, pour la consommation d'énergie lors de la fabrication de la structure. Puisque le bois séquestre du carbone, on a un bilan net positif en matière de carbone stocké.

« Une fois le bâtiment installé, poursuit-il, le bois n'est pas un conducteur thermique. (…) moins d'énergie est consommée pour stabiliser la température ambiante et assurer le confort des occupants. »

Outre l’utilisation du bois, le projet Arbora intègre de nombreuses mesures durables. Comme le verdissement de plus de 40 % du site, le recours à la luminosité naturelle ou l’aménagement de toitures végétalisées, pour ne citer que ces exemples.

L’équipe réunie autour de ce projet est formée des acteurs suivants : LSR GesDev, promoteur ; Sotramont, copromoteur et constructeur ; Lemay, architecture ; Dupras Ledoux Ingénieurs, génie électromécanique ; Nordic Structures, ingénierie et fourniture de la structure en bois ; Les Consultants LGL, ingénierie de la structure en béton ; Equiluqs Ingénierie, génie civil ; Humà Design, design d’intérieur ; PTVD, consultation – enveloppe du bâtiment ; Écohabitation, consultation LEED ; et MJM, consultation en acoustique.