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Mieux vaut savoir y faire pour satisfaire les exigences du système d’évaluation LEED sur le plan de la récupération des résidus de chantier. 

Par Benoit Poirier 

Les entrepreneurs du milieu du bâtiment sont de plus en plus souvent enjoints de récupérer un maximum de résidus de chantier. À commencer par ceux appelés à mettre en œuvre des projets visant l’obtention d’une certification LEED, car la récupération des matières résiduelles n’est alors pas une option, elle s’impose. 

Dans le cadre d’un projet dont les objectifs environnementaux sont alignés sur la grille de pointage de ce système d’évaluation, faut-il le rappeler, il est essentiel de dévier de l’enfouissement au moins 50 % des résidus de construction, ce qui donnera un crédit dans la catégorie Matériaux et ressources. Il est possible de récolter jusqu’à trois crédits si l’on réussit à atteindre au moins la barre des 95 %. 

L’entrepreneur général, à qui incombe la responsabilité d’obtenir les points LEED liés à la gestion des rebuts au chantier, a donc tout intérêt à savoir y faire pour les récupérer. De même que pour s’assurer qu’ils seront bel et bien dirigés sur les marchés du recyclage ou de la valorisation. Surtout quand on sait qu’au final, un seul point gagné ou perdu peut faire la différence entre l’obtention ou non de la certification. Ou encore entre l’atteinte d’un niveau de certification plus élevé ou plus bas que celui visé au départ. 

Démarche rigoureuse

L’entrepreneur doit avant toute chose veiller à planifier rigoureusement tout le processus entourant la récupération des matières, notamment en évaluant les quantités, et à informer dès le départ les sous-traitants de la marche à suivre. Non sans voir à ce que les consignes soient respectées tout au long des travaux, d’autant plus si différents conteneurs sont en place sur le chantier pour permettre la ségrégation des matières. 

Qu’il fasse ou non affaire avec un transporteur, l’entrepreneur doit aussi nécessairement s’assurer que le récupérateur qui traitera les matières résiduelles issues du chantier sera en mesure de répondre aux exigences de la certification. « Plusieurs centres de tri sont aujourd’hui rompus aux exigences de LEED, surtout dans les agglomérations urbaines. Et ils sont en mesure de leur fournir tous les documents requis », observe Sara-Emmanuelle Dubois, vice-présidente du 3R MCDQ. 

L’entrepreneur devra obtenir les bons de pesée attestant de la caractérisation des matières dans les conteneurs à leur arrivée à l’infrastructure de triage. Tout comme un rapport indiquant la destination de chacune de ces matières une fois triées, preuves à l’appui, et démontrant qu’elles ont bel et bien été recyclées ou valorisées.